La maîtrise d’une gestion centralisée du lubrifiant de coupe et son recyclage

Arrivée depuis 2014 dans une zone industrielle à la périphérie de Dinan (22) et de Dinard (35), ARMOR MECA compte 140 salariés. La société dispose de deux sites de 5 000 m2 couverts comprenant un atelier titane et un atelier pour l’usinage aluminium. Cette implantation nouvelle, conçue avec une vision d’organisation industrielle optimisée, développe une stratégie de gestion centralisée des lubrifiants de coupe pour chacun de ses deux ateliers. La solution Blaser Swisslube, adossée à une installation de compactage des copeaux, est un modèle de réussite dont pourrait s’inspirer les ateliers du futur.

C’est à la suite d’une consultation effectuée auprès de fournisseurs de lubrifiants de coupe qu’a débuté la collaboration de Blaser et Armor Méca, en 2007. A ce moment là, le sous-traitant en usinage de précision recherchait un produit sans formaldéhyde dans la perspective d’anticiper la réglementation européenne et de satisfaire les standards des secteurs règlementés tels que l’aéronautique ou l’agroalimentaire. centrale de  recyclage du lubrifiantAprès 6 mois d’essais comparatifs sur des centres d’usinage à grande vitesse, le produit Blasocut BC 25 MD à base d’huile minérale proposé par Loïc Roux de Blaser Swisslube était sélectionné face à la concurrence. Témoin, Philippe Rondel, à ce moment là responsable en charge des achats, se souvient des critères qui ont été déterminants dans cette compétition. « Le lubrifiant de Blaser offrait les meilleures qualité d’usinage et d’état de surface. Il est aussi plus respectueux de son environnement : pas d’oxydation sur les tables des machines le lundi matin à l’heure de la reprise, pas de tache qui apparaissent sur les pièces aluminium après quelques jours de stockage. Sur le plan financier, le bilan était aussi positif tant au niveau des coûts outils avec une baisse de 5 % que sur la consommation du lubrifiant dont les rajouts se situent entre 2 et 3 % contre 4 à 5 % précédemment. Ce choix a reçu le plein accord des opérateurs. Ceux-ci avaient une préférence marquée pour le lubrifiant Blaser. Sa composition utilisant le bio-concept sans bactéricide avait prouvé qu’il était possible de travailler de façon durable sans odeur désagréable et sans allergie cutanée. »Tableau de commande pour la gestion centralisée du lubrifiant

Comprendre pour maîtriser, l’influence bénéfique du lubrifiant

Le suivi régulier effectué par Loïc Roux auprès des installations et des utilisateurs a facilité l’intégration du produit et permis de répondre aux attentes personnelles de chacun. « J’effectue des relevés de contrôle qui m’alertent sur les aléas qui pourraient altérer l’émulsion. Ce diagnostic, la plupart du temps, a un caractère préventif ce qui rassure les utilisateurs concernés. C’est pour moi l’occasion de faire un peu de formation et de transmettre mon savoir-faire. En voyant que j’attache beaucoup d’importance à la fiabilité du lubrifiant bien utilisé et entretenu, ils adoptent le même comportement et maîtrisent aisément le suivi du produit en mon absence. »

L’influence bénéfique du lubrifiant sur chacun des acteurs du processus d’usinage offre un gain mesurable qui n’a pas échappé à Philippe Rondel et à Mickaël Dugué responsable des outils coupants. Cet intérêt pour comprendre, maîtriser et même optimiser la gestion du lubrifiant les a conduits à sensibiliser de nombreuses personnes de l’entreprise. Au fil des années, des représentants des services achats, atelier et maintenance, ont participé au séminaire de formation dispensé en Suisse dans les locaux de la maison mère de Blaser Swisslube.

La gestion centralisée du lubrifiant pourquoi faire ?

La gestion centralisée du lubrifiant de coupe est une composante stratégique de l’organisation de production. Pour choisir cette solution, Armor Méca a suivi tout un processus de réflexion et d’études. Avec une culture du lubrifiant Blaser Swisslube déjà bien présente chez les différents responsables de services, la confiance sur le succès de l’opération fut plus rapidement acquise. Après avoir visité plusieurs installations et rencontré leur responsable par l’intermédiaire de Loïc Roux, l’équipe projet a validé le bénéfice organisationnel et financier de l’opération, chiffrage à l’appui. Le gain financier concernant la consommation annuelle de lubrifiant est de l’ordre de 50 %. Le bénéfice organisationnel a un impact sur la productivité globale de l’atelier. Il consiste principalement à améliorer le travail en continu des machines. Le circuit d’alimentation évite les opérations de manutention et déplacements à l’opérateur pour refaire les niveaux. Les sous-traitants du secteur aéronautique sont parmi les plus équipés.

Gestion centralisée du lubrifiant : un grand pas de franchi

La première installation en gestion centralisée du lubrifiant Blasocut BC 25 MD est opérationnelle depuis 2012. Reconduite sur le nouveau site pour servir 20 à 25 centres d’usinage et tournage de l’atelier dédié aux usinages sur aluminium, son fonctionnement a été optimisé par rapport à son nouvel environnement. Chaque opérateur veille au maintien de la stabilité de l’émulsion de sa machine par des ajouts à partir du réseau alimenté par la cuve de 4 000 litres. Le taux moyen de concentration dans les machines se situe entre 5 et 8 % en fonction des process d’usinage. L’émulsion distribuée par la centrale ne dépasse pas 3 %. Elle provient du retraitement du lubrifiant usagé, fortement concentré, et elle est coupée avec une émulsion « fraîche » offrant un appoint d’équilibrage. L’installation dispose d’un réseau de sécurité monté en dérivation de la cuve qui fonctionne uniquement avec du lubrifiant neuf.

Le conseiller Blaser qui n’en n’est pas à sa première installation met en garde les prétendants sur les difficultés potentielles d’un tel système. « Le choix du lubrifiant et le suivi de maintenance sont des paramètres essentiels pour maîtriser toute dérive d’une installation sensible aux pollutions que peuvent générer les machines, huiles de glissières et résidus d’usinage. Mais la récompense est à la hauteur des efforts consentis ». Le choix du Blasocut BC 25 MD répond à ses critères par sa qualité et sa durabilité. La grande longévité et stabilité repose selon le principe du bio concept, une technologie éprouvée depuis 40 ans et sans cesse améliorée par les laboratoires de Blaser Swisslube. Les facultés de relargage des huiles étrangères et des différentes pollutions d’usinage sont bien connues chez Armor Méca avec l’expérience de nombreuses années d’utilisation.

L’accompagnement de Blaser pour sécuriser le fonctionnement de l’installation de gestion centralisée du lubrifiant comprend une assistance opérationnelle, du conseil et le suivi en production. Régulièrement, Loïc Roux effectue des prélèvements pour une analyse ADN dans les laboratoires de Blaser en Suisse. Ce diagnostic permet d’anticiper tout risque de dérive microbiologique. Un suivi normal du taux de concentration et de la valeur de pH est maintenu en interne par Joseph Brault et Gaëtan Sendrier du service maintenance. Dans le cadre de procédures bien définies, ils supervisent le fonctionnement de la centrale et de la station de compactage. Après cinq ans d’utilisation les objectifs sont atteints et la gestion bien maîtrisée.

Recycler au lieu d’éliminer

La mise en place d’une installation de compactage et de valorisation des copeaux a justifié l’adjonction d’une station de retraitement des lubrifiants usagés. Double filtration, déshuilage et décantation vont procéder à la régénération à 100 % du lubrifiant Blasocut collecté. Cette contribution écologique de recyclage du lubrifiant subvient pour 30% des besoins annuels de l’atelier. A cela s’ajoute la revalorisation des émulsions récupérées lors de la vidange des machines. Les importantes économies réalisées ont aussi l’avantage de réduire le coût consommable de la pièce.
L’attention apportée au lubrifiant de coupe est le reflet du niveau de préparation voulue par Armor Méca pour son nouveau site de production. Conçu dans la logique des usines du futur, il accueillera bientôt 15 nouvelles machines et de nouvelles extensions sont également prévues. Au centre du projet, le directeur industriel, Stéphane Corlay se veut rigoureux dans la méthode : « Chaque produit doit être parfaitement adapté à sa mission. Il ne fonctionne correctement que si l’on applique les procédures établies pour sécuriser son action. La fiabilité des processus d’usinage est le socle de toute la stratégie de la production ». Avec l’outil liquide, Blaser Swisslube réunit tous les critères pour garantir fiabilité, productivité, rentabilité et qualité d’usinage, sans oublier la dimension environnementale.